mercredi 12 décembre 2007

Le soleil brille avec insolence aujourd'hui sur Beyrouth alors que le Liban se trouve à nouveau plongé dans le deuil. Ce matin, c'est le texto inquiet d'un ami français qui m'a prévenu de l'attentat.
A 7h10, une voiture en stationnement bourrée de 35 kilos de TNT à explosé au passage du 4x4 du général François Hajj, à Baabda, dans la banlieue Est de la capitale. Bilan, deux morts dont le général et plusieurs blessés. Le général Hajj était, pressenti pour succéder au général Michel Sleimane à la tête de l'armée libanaise si Sleimane était élu à la présidence. Il avait également commandé une vaste offensive militaire contre les islamistes du Fatah al-Islam, opération qui a fait des centaines de morts au cours de l'été dans le camp de réfugiés palestiniens de Nahr el-Bared, au Nord.
Tout le monde condamne l'attentat : le Hezbollah, Aoun, Geagea, Hariri, Joumblatt, la Jordanie, La Syrie, l'UE, les USA... Quelle belle unanimité. Reste que pour identifier d'où vient le crime, on retrouve les clivages et les rumeur qui pourrissent le climat politique. La Syrie accuse Israël, un ministre de la majorité accuse la Syrie et Michel Aoun, dénonce la manière "honteuse" dont les forces politiques cherchent à tirer profit de cette mort en faisant directement allusion à Damas.
Aujourd'hui, mon ami Georges se propose de m'emmener à une veillée de prière commémorant un autre assassinat : celui de Gebran Tuéni en 2005. Double triste anniversaire.

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