mardi 11 décembre 2007

Jazz session

Pour ce concert de jazz organisé à l’American University of Lebanon (AUB), le public est nombreux et l’entrée gratuite. Sur scène, une belle Iranienne, brune, toute vêtue de noir, chante les poètes perses Khayyam et Saadi sous la voûte de la chapelle. Enchantement. Elle est accompagnée d’un batteur indien, d’un pianiste français, d’un bassiste iranien. Tous ont étudié la musique en Allemagne et leur complicité musicale révèle une tendresse amicale. Avant chaque morceau, la diva explique la signification des poésies qu’elle a traduites en musique. Une maîtrise parfaite peut-être un chouïa trop impeccable. Soudain, la chanteuse demande qui parle farsi dans l’assistance. Un impertinent répond : "Les Libanais qui parlent l’iranien ? y font du camping en centre ville" [allusion aux partisans du Hezbollah, parti libanais pro-iranien qui a installé des tentes dans le centre depuis un an exactement !] Eclats de rire dans la salle. Un autre rigolo renchérit : « Si tu reviens dans un an, tous les monde parlera le perse ! » [Allusion au pouvoir de mobilisation du même Hezbollah].
Tout est politique ici, y compris un innocent concert. A la sortie, on s’interroge sur la prochaine sessionde...du Parlement, pas de jazz.

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