vendredi 21 septembre 2007

Ahlan wa sahlan

Quand j’arrive chez le prof d’arabe, quand je vais chez l'épicier, quand je cause avec le chauffeur de taxi, on me dit : Ahlan wa sahlan… Littéralement la formule se traduit par : « famille et plaine » c'est-à-dire « que notre maison soit pour vous comme votre famille, comme un terrain plat où on marche facilement. » (dixit la méthode de l'arabe sans larmes). L’accueil au Liban est une valeur cardinale. Dans certains villages près de Zahlé, les habitants laissent la clé sur la porte pour signifier : "je ne suis pas là, mais surtout ne partez pas, patientez !" De retour, l'hôte ou l’hôtesse proposera un café, un jus de mûre, un sablé aux figues…et répétera à plusieurs reprises : Ahlan wa sahlan !

Déjeuner familial

Après le cours, mon prof d’arabe m’invite à partager la table familiale. Les enfants de ce couple mixte sont vifs et drôles. Surtout le petit de douze ans qui a déjà choisit sa profession: « philosophe ou chef des écolo ou encore remplaçant du pape ». Son père a des yeux verts lumineux. L’âge n’a pas prise sur lui, il a conservé une curiosité et une fraîcheur d’adolescent. La mère, libanaise, vient de la Bekaa. Elle s’insurge devant les lois machistes de son pays : quand on est femme célibataire au Liban, on peut ouvrir un compte, se faire faire un passeport mais une fois mariée, il faut la présence de l’époux, ou au moins son blanc seing pour que le fonctionnaire délivre les documents administratifs. Le contraire n’est pas vrai, évidemment


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