jeudi 22 mai 2008

Amoureux à distance

La boite mail est vide.
Enfin pas tout à fait. J’ai reçu ce jour 25 messages, mais pas un signe de Lui.
Il est 18h34. En France, avec le décalage, c’est vrai qu’il est plus tôt, 17h34. Il doit faire ses courses à Auchan, peser ses tomates, choisir ses yaourts, le temps qu’il rentre, se gare, ok, je lui laisse un répit.
18h47, toujours rien. Le cœur se serre. Je relis un ancien message. C’est bon, il dit qu’il m’aime. Ce serait dingue qu’il change d’avis en vingt-quatre heures.
Quand même, 19h21, je me sens mal. Je me plonge dans L’Orient-le-Jour, relis trois fois cet article sur la baisse de popularité de Sarkozy mais je me fiche de Nicolas, je veux des nouvelles de P. Je pressens la nuit blanche, les heures qui s’égrènent, l’obscurité hostile.
Je suis crevée. J’ai pas sommeil.
Un épisode de Desperate Housewives, une plaque de chocolat, la télépathie. Salaud, il m’oublie !
6h du mat, épuisée, je m’endors sur l’ordinateur.
Le lendemain, j’ai la migraine et la bouche pâteuse. Un clic sur ma messagerie, un mail, c’est Lui à 6h05 : « ça va mon cœur ? Sans nouvelle de toi, je ne dors pas. Tu m’oublies l'hirondelle ? »

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