lundi 5 mai 2008

Dimanche soir à Beyrouth

Le ciel est laiteux, légèrement rosé. Sur la corniche bondée, le MP3 vissé sur dans les oreilles, les joggeurs trottinent, profitant de la fraîcheur du soir. Certains superposent pulls et anorak pour suer davantage et perdre du poids. Ils font penser à des bibendums.
Quelques touristes s’extasient devant les flots méditerranéens tandis que les mateurs, adossés à la rambarde, fixent leurs regards sur d’autres ondulations. Elles font les pépettes à cette heure-là les Libanaise, hauts talons, jeans hyper serrés, lunettes de soleil gucci.
On grignote du maïs bouilli, on suçote une glace, on fume un narghilé. Le marchand de café ambulant fait tinter l’une contre l’autres ses petites tasses en porcelaine. C’est tentant.
Les "nurses" sri-lankaises ou éthiopiennes courent après les gamins qui zigzaguent entre les flaneurs.
En contrebas, de vieux beaux se font bronzer et quatre papis jouent aux cartes.
Un jeune homme et sa belle se racontent leurs rêves assis sur un rocher. D’autres amoureux plus âgés devisent en buvant un café. A l’abri des regards, planqués dans les voitures, les couples illégitimes se bécotent. C’est dimanche soir à Beyrouth.

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