mardi 2 octobre 2007

Le Cercle des poètes

Iskendar lit, écrit, traduit. Critique littéraire pour le journal Al Safir, traducteur d’écrivains français (Camille Laurens, Annie Ernaux, Olivier Rollin, Esteban…), Iskendar est surtout un poète talentueux. Ce jeudi-là, il me donne rendez-vous dans son cénacle littéraire, un restaurant près de Raouché. Un visage d’intellectuel chaleureux, large front, barbe soigneusement taillé, sourcils en broussaille. A peine instalé au bar, un verre de vodka lui est servi. Bientôt les poètes prennent place autour de la table. Six hommes entre 50 et 60 ans. Les cendriers sont pleins et les verres se vident : whisky, vodka, arak. Pour moi un verre de blanc.
Quand les yeux commencent à briller, un convive entame la lecture d’un long poème. Je tente de saisir quelques mots puis laisse mon esprit se lover dans la volute musicale du phrasé arabe.
Iskendar suggère qu’un jeudi, à mon tour, je me lance dans l’arène poétique et lise mes propres textes. Face à ce cercle de poètes avertis, je risque l’aphasie. Seule solution, troquer mon verre de Kefraya contre une bouteille de vodka !

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